Le sampling est né d’une technique dite « Musique concrète » qui consistait à enregistrer divers sons et les recoller ensuite pour donner une toute nouvelle sonorité. Au fil du temps, ce procédé laissera place au sampling qui connaît un franc succès depuis les années60-70 jusque-là avec des artistes de renom. Plébiscité au plus haut niveau avec des styles musicaux comme le rap, le rnb, le hip-hop… le sampling s’impose comme une marque d’originalité artistique.

Aujourd’hui, la progression des nouvelles technologies apporte sa touche de facilité et de nouveauté. Échantillonner des sonorités est accessible à tous. Votre ordinateur ou même votre tablette suffit pour faire du sampling. Installez les applications ou les logiciels jugés les meilleurs. Commencez la nouvelle aventure musicale avec des échantillons de morceaux dont les séquences sonores vous inspirent. Mais, attention aux droits d’auteur !

Sommaire

À la découverte du sampling

Le sampling, traduit en français comme échantillonnage sonore, est une technique de découpage d’une séquence de musique issue d’un enregistrement musical qui existait préalablement. Le procédé est relativement simple selon le support à partir duquel l’extrait sonore est réalisé. Qu’ils soient magnétiques, digitaux ou numériques, les supports les plus connus qui font l’objet d’un sampling rassemblent:

  • Disque 33 ou 45tours ;
  • Radio cassette ;
  • Compact Disc ;
  • Fichier numérique…

Les années60-70 contribuèrent sans conteste à la grande popularisation du sampling. Mais, cette technique d’extraction de séquence musicale tire ses origines des travaux du compositeur français Pierre Schaeffer au début des années40. Le principe de Schaeffer se base sur la « Musique concrète ». Cette théorie consistait à agencer des sonorités ici et là pour obtenir un ensemble cohérent avec une rythmique variée selon le talent de l’opérateur.

Sampler un morceau poursuit essentiellement le même objectif que la théorie de la « Musique concrète » de Pierre Schaeffer: la rythmique ou la cadence des sonorités. Un sample se distingue toutefois de la « Musique concrète ». Il se matérialise par la découpe d’une partie rythmée d’une chanson déjà enregistrée à laquelle on fait des ajouts de voix ou d’autres effets, or ; la « Musique concrète » procède d’une autre façon. La technique du compositeur français s’obtient par collage et mixage de diverses séquences sonores. Ces sonorités agencées avec minutie proviennent alors d’instruments de musique, de voix, de bruitages afin de créer un son unique.

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De ses débuts à maintenant, la technique a évolué. Le matériel permettant de créer des extraits de musique a également connu des améliorations qui s’adaptent à chaque époque. On est passé de l’utilisation d’appareils analogiques à ceux qui sont numériques.

Popularisation de la technique d’échantillonnage musical

Faire recours à l’échantillon d’une chanson et l’utiliser dans une nouvelle composition commence à intéresser les artistes à la fin des années 60. Des artistes mythiques ont ainsi contribué à cette tendance qui était nouvelle pour cette époque-là. Mais, très vite, les premiers succès se sont pointés. On se souvient du fameux titre « All you need is love » des Beatles. Le 25 juin 1967, ce titre samplé sur le rythme de l’hymne national française, La Marseillaise, lors d’une émission diffusée en direct en mondovision avec près de 700 millions de téléspectateurs, ouvre la voie.

À cette époque, rappelons-le, le mouvement hippie connaissait ses débuts avec la libération des mœurs et les mouvements de contestation battaient leur plein. L’expression de l’anticonformisme à travers des sonorités funk, pop, rock, rap et hip-hop a propulsé la popularisation du sampling. Le sample ne tire pas sa source que d’un extrait de chanson. La technique d’échantillonnage de musique s’invite jusque sur les bandes sonores de film.

L’extrait sonore du générique du film « Dernier domicile connu » de François de Roubaix est sans doute l’un des génériques les plus samplés de l’histoire. Le chanteur anglais Robbie Williams sample ce générique de film sur son titre « Supreme » en 1999. Dans la même année, la rappeuse américaine Missy Elliott fait un featuring avec l’icône du rap français MC Solaar. Elle reprend cet échantillon sur son album « Da Real World » avec le titre « All N My Grill ». En 2000, c’est le rappeur américain Lil Bow Wow qui revient à la charge en samplant cet extrait en featuring avec son mentor Snoop Dogg sur le titre « that’s my name ».

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Sampling: entre créativité et atteinte aux droits d’auteur

Au fond, le sample apporte sa part d’originalité pour réinventer une note musicale connue ou pas. Il ne s’agit souvent que d’une partie retravaillée d’une mélodie, d’une percussion ou de toute autre sonorité qui existait. La remarque reste tellement difficile parfois qu’on ne peut pas toujours reconnaitre qu’il y a eu sample.

Peu de personnes savent que le titre « Bad news » de Kanye West a été samplé sur la percussion de « See-Line Woman » de Nina Simone. Kanye a été très intelligent sur ce coup. Il ne « vole » que quelques secondes (moins de 5 secondes) de la percussion de « See-Line Woman » pour créer un nouveau truc à peine reconnaissable des oreilles les plus attentives.

Accuser d’atteinte au droit d’auteur est d’autant plus difficile selon le sample dans bon nombre de cas. Saviez-vous qu’une partie des paroles d’une chanson peut être samplée ? C’est possible ! Dans certains cas, on éviterait de parler de sampling quand on prend en compte tous ces titres de chansons qui se ressemblent à plus d’un point.

Il faut mentionner qu’il n’y a pas que sur les paroles de musique que l’on réalise un sample. Là, la question devient plus intéressante. En 2014, Jason Derulo, en featuring avec Snoop Dogg, samplait avec son titre à succès « Wiggle », des paroles de la comptine « Pat a cake ». Devrait-on considérer de façon systématique cela comme un sample passible de poursuites pour atteinte aux droits d’auteur ? Si oui est la réponse, beaucoup d’autres ont dû faire l’objet de procès. Method Man, XXXTENTATION, LIl Uzi Vert, Jeezy et autant d’artistes de l’univers rap et rnb ont repris cette portion de 2 ou 3 mots de la célèbre comptine.

Si certains échantillons sonores paraissent moins remarquables à la première écoute et d’autres sujets à débat, il y a un bon nombre de samples qui sont plus explicites. C’est le cas en 1999 avec « The Next Episode » de Dr Dre feat Snoop Dogg, Kurupt et Nate Dogg. Le chanteur et producteur Dr Dre et ses amis ont samplé le titre en question sur le tempo de « The Edge », une composition musicale de l’acteur et compositeur écossais David McCallum sortie en 1967. Pour ce son samplé sur le rythme si connu de David McCallum, des arrangements ont dû être trouvés avec Doctor Dre. Quand le sample est si explicite, négocier la réutilisation d’une portion sonore préexistante est une obligation pour respecter les droits d’auteur.

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Tutos pour faire de meilleurs samples

Vous en savez un bout sur l’histoire du sample et certains des titres majeurs qui ont fait les beaux jours de cette technique musicale. Maintenant, vous vous demandez comment créer un sample.

Si vous avez du goût pour tout ce qui est Old School et que vous aimiez travailler sur des instruments mythiques dans l’histoire du sample, procurez-vous un Mellotron. Vous sentirez les sensations des débuts du sampling. Retenez que cet instrument est analogique contrairement aux samplers numériques plus modernes. L’option d’un sampler numérique reste plus pratique et facilite la tâche à tout musicien. En ce qui concerne la musique assistée par ordinateur (MAO), son utilisation est la plus répandue et il est aisé de faire des samples de hautes factures en installant les meilleurs logiciels.

N’attendez pas de grands résultats ou de multiples possibilités si vous vous fiez à des logiciels gratuits. Les logiciels de sampling qui vous permettront d’obtenir des échantillons que vous puissiez travailler à volonté sont payants. On citera entre autres des logiciels de MAO comme :

  • Abbleton ;
  • Cubase ;
  • GarageBand ;
  • LMMS…

Sachez que la prise en main totale d’un logiciel de MAO demande de l’investissement personnel pour connaître et maîtriser les multiples fonctionnalités. Des tutoriels spécifiques vous permettront de créer tel ou tel autre effet.

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